Une langue de terre, suspendue entre le ciel et la mer, s’étend dans un paysage qui paraît sans borne par son intensité et sa grandeur. Cette eau-forte dévoile un paradoxe insigne: le travail du graveur, accompli avec lenteur dans le dur métal, inspire des impressions rapides: devant nous s’ouvre la vision cosmique d’un horizon créé par la puissance de l’imagination dynamique. Cependant, après ce premier contact avec l’image gravée, une lecture plus approfondie permettra de cueillir des détails ; ils deviendront prépondérants dans la confrontation avec l’infiniment grand. Observez la végétation sur cette falaise, les pierres qui la composent, les lettres qui parsèment les eaux...Et, si vous suivez cette grande diagonale qui traverse l’espace, vous rencontrerez le petit personnage sur la passerelle de sa maison; c’est lui l’élément dominant de la scène : il contemple l’horizon ouvert à ses yeux.
Cuivre 421 mm x 155 mm (base x hauteur), novembre 2002
Eau-forte tirée sur papier Hahnemuehle 300gr, encres Charbonnel noire/bleu outremer. Dimension de la feuille 700 mm x 360 mm
Impression réalisée par l’auteur sur une presse chalcographique Puliti.