Le cuivre gravé cet été reprend un thème cher à Paul Valéry; dans un texte écrit en 1919 (Regard sur le monde actuel), il s’interroge sur l‘esprit humain qui réussit à construire des mécanismes si compliqués et si perfectionnés qu’il n’est plus capable de les contrôler et de les conduire. Pour l’écrivain, « le temps du monde fini commence ». Ce cri d’angoisse pour la croissante complexité de la civilisation moderne traverse les âges et nous interpelle, au seuil d’un nouveau siècle. Dans cette grande eau-forte rehaussée à la pointe sèche, un petit dodécaèdre étoilé (vers la gauche) donne vie à un mouvement toujours plus impétueux, la nature se transformant peu à peu dans un labyrinthe où s’enchevêtrent hommes et mécanismes.
Cuivre 598 mm x 201 mm, juin 2021
Eau-forte, tirage sur chine collé sur papier Hahnemuehle, encre noir Luxe/bistre, dimension de la feuille: 780mm x 500mm. Impression par l’auteur sur une presse chalcografique Puliti.
Tirage fixé à 40 exemplaires numérotés de 1/40 – 40/40
