Murs

Cette édition est dédiée à Constantin Cavafy. “Il est un poète de la décadence, d’une patrie perdue. Avec cette élégance désuète et raffinée du vieux sage, avec cette ironie distante, aristocrate et détachée, il chuchote une œuvre majeure. Celle du sentiment
d’oppression, sociale, historique, sexuelle. Il semble un dissident souterrain. Mais sans aucune révolte, si ce n’est celle de l’ironie”. (Gil Pressnitzer).
Pour accompagner les vers de cette poésie traduite du grec par Nicole Le Bris, la gravure à l’eau-forte et à la pointe-sèche de André Beuchat nous introduit dans un monde urbain mystérieux: les hommes, isolés, semblables à des ombres perdues, se
fondent dans un dédale de murs sans fin. La nuit est profonde, silencieuse; l’atmosphère est tendue, accentuée par l’emploi des tons noirs bleutés: de là, on ne s’en sort pas... Si cette ville-prison offre la vision tragique de tout destin humain , on ressent également une attraction voluptueuse pour ce paysage d’une beauté étrange et émotionnelle. Les interventions calligraphiques, en harmonie avec la composition typographique des vers en caractères modernes, ajoutent à cette édition l’élégance de
l’écriture manuelle. Cinquante exemplaires tirés pour cinquante vrais amateurs de l’art typographique et chalcographique.