De cette gravure, réalisée en 2006 pour enrichir les vers de la poétesse Anna Cascella Luciani (édition « Finis terrae », Collection Les Cahiers de l’Aube), une petite suite de quinze exemplaires a été tirée par l’auteur sur un papier bible pour les amateurs d’estampes. Le terme latin LIMES évoque les lointains confins de l’empire romain mais plus généralement toute limite extrême d’un pays. Ici le cuivre nous renvoie l’image d’un paysage en profondeur, figé dans le temps, ouvert à l’inconnu. Les détails sont précieux, embellis par l’atmosphère chaude du fond coloré. Un abîme sépare deux réalités distinctes, d’une part une route et deux murs envahis par la végétation et de l’autre la « terra incognita ». La vaste plaine est sans vie, comme si la nature avait horreur du vide et pourtant, la lumière de ce monde sans fin éveille la matière et peut nous transmettre des valeurs émotionnelles. Arrivés au seuil du limes, l’auteur nous invite à surpasser nos hésitations et à accomplir un voyage dans l’imaginaire.
Cuivre 145 mm x 100 mm (base x hauteur), janvier 2006
Eau-forte imprimée sur un papier bible collé sur Hahnemuehle 230gr, encre noire Luxe Charbonnel; dimension de la feuille 350 mm x 250 mm;
Tirage réalisé par l’auteur sur une presse chalcographique Bendini.
Edition limitée à quinze exemplaires: 1/15– 15/15.